vendredi 30 septembre 2016

Départ de la Traversée La Réunion-Richards bay



Ils se sont élancés !
Message de François : 

" A l'heure où j'écris ces lignes, on vient de mettre le moteur du bateau en marche, il est 15h locales ce vendredi 30, nous nous préparons à effectuer la traversée vers Fort Dauphin, qui devrait prendre 3 jours. Un dernier joli lever de soleil ce matin par dessus le relief réunionnais :


Ce matin, nous avons retrouvé Paul, notre troisième équipier, et avec sa femme Roselyne, nous sommes allés faire des courses, fruits et légumes au marché de Saint Paul, puis au supermarché pour toutes les autres denrées, avec de quoi subsister même quasiment sans ravitaillement à Madagascar.
Une photo du bateau à quai ce matin :

Une photo de Georges, François et Paul, les 3 hommes à bord pendant cette traversée, photo prise au marché de St Paul par Roselyne :



Ensuite nous avons chargé et rangé les denrées achetées, et nous avons déjeuné en famille à bord, avec Roselyne et Michel, frère de Paul :




Et enfin la photo officielle du départ, on part !!


Traversée La Réunion-Afrique du sud : Plan du voyage



François écrit le 29 septembre au soir :

" C'est le dernier soir à quai, à bord de Bluenote, le début de la véritable traversée est maintenant tout proche. J'ai hâte que ça démarre, bien sûr, je suis aussi venu pour cela, au delà de la belle visite de la Réunion. Je suis calme, serein car je pense que nous avons bien la situation en main. Quant à mon mal de mer, je pense que j'attaquerai l'Océan dans de bien meilleures conditions, incomparables, avec celles de la semaine dernière. En tout cas, on va faire en sorte de rendre cette traversée aussi confortable que possible, on n'est pas en configuration de régate, on peut se permettre de patienter si les conditions sont trop mauvaises en mer.
Naturellement, cela fait plusieurs jours que nous scrutons les modèles météo sur la zone, Georges avec son logiciel Weather4D très pratique sur l'iPad, qui permet de charger le modèle américain GFS, parmi les meilleurs mondiaux. De mon côté, j'ai accès au modèle européen CEP (ou ECMWF en anglais) sur mon ordinateur connecté à Internet, et nous comparons les cartes de vents, dépressions, prévus sur notre trajet.



Voici une carte qui montre les différentes étapes du trajet à venir. Nous partons normalement ce vendredi 30 en fin de matinée si tout va bien de du Port, nord-ouest de la Réunion, pour aller vers Richards Bay, sur le nord-est de la côte sud-africaine. Une escale est envisagée à Fort Dauphin, à la pointe sud-est de Madagascar. C'est le plan sur lequel nous tablons ce jeudi 29 au soir, mais ce plan ne s'est véritablement révélé qu'hier mercredi 28 au soir. Ce n'était en effet pas le plan initial, tel qu'on le recommande dans l'incontournable bible du navigateur "Routes de grande croisière" de Jimmy Cornell, qui recommande d'éviter la zone de hauts fonds située dans le prolongement sud de Madagascar (il s'agit du plateau qui prolonge la grande île) en passant au moins 150 milles (nautiques) au sud des côtes méridionales malgaches. Sauf que...




Sauf qu'une belle dépression australe est prévue de se creuser exactement sur cette zone à la date à laquelle nous pourrions y arriver, et qu'elle pourrait sévir pendant 48-72 heures. Sachant que ces mers sont réputées dangereuses, quand on voit un gros phénomène se former pile sur notre route théorique idéale, pas question d'aller au contact, ce qui nous mettrait dans une situation très compliquée (mer démontée, vents forts)... A partir de là il y avait deux solutions : 1) rester plusieurs jours de suite à la Réunion en attendant que ça se calme sur toute la zone, pour trouver une meilleure fenêtre météo 2) commencer à faire une partie du trajet quand les conditions sont correctes, et aller s'abriter pour laisser passer la tempête.

Pendant plusieurs jours, nous n'avons envisagé que la première option, en se disant aussi que, peut être, vu les échéances de prévision lointaines, la dépression se dégonflerait à la date à laquelle nous devions passer. Sauf que ça risquait de ne pas se produire, et que cela ne s'est pas produit jusqu'à maintenant... En retardant de plusieurs jours le départ de la Réunion, on restait encore à la merci d'une fenêtre météo favorable de 7-8 jours, durée du trajet théorique direct, qui n'allait pas forcément se représenter tout de suite...

Donc finalement, cette dépression persistant sur la zone à ces dates là (en gros, se formant le 3 Octobre, durant jusqu'au 6), de façon assez proche sur les deux modèles principaux GFS et CEP, on s'est dit que, peut être qu'avancer déjà de 3 jours en rejoignant la côte malgache, pour se mettre à l'abri dans un port, pourrait constituer une solution 2) intéressante. Ce n'est donc qu'hier soir qu'on s'est renseignés sur Fort Dauphin, pour constater qu'a priori il y avait des infrastructures correctes, ce qui n'est pas toujours le cas à Madagascar, et qu'en plus le coin avait l'air superbe, de bonnes perspectives pour une escale, en définitive !

On s'est renseignés aujourd'hui en appelant le consul de France à Fort Dauphin, qui nous a indiqué que le nouveau port où nous pourrions nous arrêter est surveillé, donc qu'il serait raisonnable d'y rester peut être 2-3 jours, le temps de retrouver de meilleures conditions de mer, et c'est l'option que nous retenons ce soir, qui permet de maintenir notre date de départ initialement envisagée du vendredi 30 pour quitter la Réunion. Une fois là bas et la tempête passée, les premiers modèles indiquent des conditions beaucoup plus favorables à la navigation sur la route Fort Dauphin-Richards Bay à la fin de la semaine prochaine, espérons que ça se confirme...! En tout cas, on aura déjà fait une petite moitié du trajet, qui ne sera plus à effectuer. "







 

jeudi 29 septembre 2016

Ultime visite : le piton Maïdo



Le départ vers le continent africain est prévu pour demain, vendredi 30 septembre. Georges s'affaire sur le bateau. Entre autres nécessaires vérifications-réparations : les drosses de barre qui ont souffert - ce qui est normal - des dernières navigations. Les drosses de barre sont les câbles qui transmettent les mouvements de la barre à roue au safran. 
Safran aussi nécessaire à bord au marin qu'au cuisinier-ère. Mais là il s'agit du safran du bateau càd son gouvernail : précision private joke pour Thierry (qui se reconnaîtra) toujours amateur de cours de voile car il me demandait, dans un commentaire du blog, à ses débuts, de " livrer un dico spécial navigation pour les nuls " !

Et François en profite pour faire une dernière balade. Et nous aussi grâce à lui.
Alexandra, à Sète.


Ultime visite : le piton Maïdo

" Ce jeudi 29 au matin, j'ai effectué une dernière sortie, profitant encore de la voiture de location, je suis monté à un des plus célèbres points de vue de la Réunion : le piton Maïdo, qui culmine à environ 2200m. Comme souvent ici, on monte haut et vite en voiture, en l'occurrence du niveau de la mer au sommet du piton, en une heure à peine, sur une route qui serpente en (très) nombreux lacets. Non loin de l'arrivée, jolie vue sur le littoral, avec les nuages qui commencent déjà à se former, classiquement, à mi-pente :

Un peu plus tard, arrivée sur la terrasse qui domine l'impressionnant précipice et la vue sur le cirque isolé de Mafate :

La vue sur le cirque, avec le piton des Neiges à gauche, qui domine la Réunion de ses 3070m :

Une vue panoramique, il faut imaginer que la barrière protège d'un à-pic assez impressionnant !

Une autre vue de la terrasse :

Une vue sur la partie nord-ouest du cirque :

Il y a des villages dans le cirque, qui ne sont reliés par aucune route au reste de l'île, du coup ils sont ravitaillés par hélicoptère, ou alors les habitants sortent et escaladent les bords du cirque pour prendre des bus qui les descendent vers les commerces des zones plus proches du littoral. C'est le seul des 3 cirques de la Réunion qui est ainsi isolé :
On sent que l'humidité venue de la mer tente, sous forme de nuages, d'envahir de toute part les cieux du cirque, et cette tendance se renforçait clairement au fil des minutes dans cette période de la matinée  (9h30-10h30) :

Un peu plus tard, c'était donc l'heure de partir, la visibilité commençait à se dégrader avec les nuages qui rentraient petit à petit dans le cirque :

En redescendant, la vue sur mer était belle et bien bouchée :  

Ainsi se termine cette courte mais riche visite touristique de la Réunion, pour une première, j'ai eu la chance de voir plein de belles choses, de quoi renforcer l'envie d'y retourner pour en profiter un peu plus longuement, mais maintenant place à la navigation, je vais rentrer dans quelques détails du voyage... "



Un petit tour...



La visite-découverte de l'île de La Réunion se poursuit pour Georges. Et François qui nous régale à nouveau de super photos avec légendes fournies : perso, ça me donne l'impression de la visiter cette île !
Mais le départ se profile.. la météo va décider des suites du voyage.
Stay tuned pour tout savoir..
Mais avant, poursuivons avec François un " Un petit tour " :

" Mardi 27, nous avions prévu, afin de profiter d'une météo clémente, y compris dans l'Est, où elle est souvent plus humide, capricieuse, de faire le tour de l'île, autre point qui nous avait été recommandé pour un séjour assez bref sur l'île. Nous sommes donc partis tranquillement vers 8h30 du bateau, en direction du sud, car nous avions décidé de le faire dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Conditions très calmes comme souvent sur la côte Ouest, notamment vers Saint Paul :

Nous avons pris la route du littoral, peu pressés par le temps, pour en voir, autant que possible, toutes les variations. Au sud de Saint Paul :

On a passé la plage de Boucan Canot, tristement célèbre pour les nombreuses attaques de requins sur des surfeurs ces dernières années, puis nous avons atteint la superbe plage de l'Ermitage-les-Bains, à côté de Saint Gilles, avec son lagon, probablement le plus bel endroit pour se baigner, à l'abri des requins, sur l'île :

Malheureusement notre programme de tour de l'île sur la journée ne nous permettait pas vraiment d'en profiter, nous avons donc poursuivi la route vers le sud, autre vue du lagon un peu plus loin :
En passant Saint Leu, brutalement, nous sommes passés du climat déventé de la côte Ouest au climat nettement soumis à l'alizé de la côte Sud, l'ambiance n'était donc plus vraiment la même, avec la houle aussi :
Un peu plus tard, les kitesurfeurs de la plage de Saint Pierre :

A peine plus loin, on voit que les plages ont encore du charme, même si la houle est toujours présente et qu'il n'y a plus de lagon :

Quand on passe Saint Pierre et qu'on se rapproche de la pointe sud de l'île, on se rend compte que la végétation devient bien plus dense, la route serpente à flanc de relief qui tombe dans la mer :


Ce sont souvent les champs de canne à sucre qui "tombent" dans l'Océan Austral :
De temps en temps, apercevant une route s'écartant de la grand route pour descendre vers un (petit) port, nous l'empruntions :
Toujours le long de la côte sud :
Nous avons déjeuné au Baril, une localité du sud-est de l'île, reprenant des forces avant d'attaquer la remontée de toute la côte orientale. Assez vite, passé Saint Philippe, on emprunte la "Route des Laves" qui doit naturellement son nom à son aspect régulièrement remanié par l'activité du volcan. On approche des coulées récentes :

On aperçoit au loin les restes de la grande coulée de lave de l'éruption de 2007, et soudain la végétation épaisse disparaît brutalement et devient bien éparpillée, le paysage est lunaire, assez irréel :
Coté mer, c'est encore la désolation qui règne 9 ans après, même si les plantes commencent à recoloniser, la vie repart : 

Côté montagne, on se sent encore presque submergé par toute cette terre venue des entrailles de la planète, qui a dévalé ces longues pentes :


La délimitation est très nette avec les zones qui n'ont pas été touchées par la coulée :


En quittant le domaine de la coulée de 2007, on retrouve tout de suite une végétation bien dense :

... jusqu'au passage de la coulée suivante, celle de 2002, qui montre un stade de recolonisation du milieu différent de sa jeune sœur, avec une sorte de mousse qui recouvre la lave :

Cette même coulée de 2002 côté mer :

On continue la route des laves, et une nouvelle coulée (2004 je crois ? Je ne suis plus certain...) se présente, assez différente :

Avec des motifs parfois surprenants :


 Enfin, un peu plus loin, encore une autre coulée, qui vient de loin, là haut... !


Ici encore, bien délimitée avec un mur végétal pour limite nord :

On sort ensuit rapidement de cette Route des Laves, aussi spectaculaire qu'espéré, avec cette variété incroyable de paysage sur une si courte distance, on se sent sur un lieu qui témoigne des battements du cœur de notre chère planète, c'est assez émouvant. Avec cette végétation qui renaît à chaque fois, inexorablement. C'est drôle de penser que les gens du coin, au cours de leur vie, voient plusieurs fois changer l'aspect de ce littoral... Et à chaque fois, la route est refaite, l'Homme aussi recolonise cet espace. Je me suis demandé à qui appartenaient ces terres constamment retravaillées par la Nature, quel est leur statut... ?

Après nous être attardé l'heure qu'il fallait sur cette portion d'exception de la Route des Laves, il fallait bien continuer pour boucler le tour. Cette côté orientale est très humide, on y trouve même des cascades en cette fin de saison sèche qui a été marquée, car ces reliefs exposés aux alizés sont les seuls qui ont continué à recevoir des averses régulières ces dernières semaines, comme ici dans l'anse des Cascades, justement nommée : 

Un peu plus au nord, on retrouve des villes et villages le long de la route, après l'interruption, rare pour la Réunion, de la Route des Laves, et l'on atteint la célèbre église de Piton Sainte Rose, dont la structure avait été miraculeusement épargnée après l'éruption de 1977. Néanmoins, on accède à l'entrée de l'église, qui avait été entièrement réhabilitée, par un escalier dans la coulée de lave :
 Voici Georges au pied de l'église :


En reprenant la route et remontant vers le nord cette côte orientale :

Le littoral exposé à la houle et aux alizés vers Saint Benoit :
Ensuite, fatigués par la route et les nombreux stops, certes bien agréables, nous avons filé plus rapidement vers le nord, pour rentrer faire quelques courses. Nous avions déjà eu un aperçu de Saint Denis sur la côte nord, en allant à la météo dimanche, nous sommes donc rentrés à nouveau au soleil couchant vers Le Port. 

Bilan de ce tour : les distances ne sont pas énormes, logiquement, sur cette île plus de 3 fois plus petite que la Corse, mais au relief si marqué : les fortes pentes du relief sont nettement visibles de partout tout autour de l'île. Ce relief marqué crée des microclimats tout aussi marqués qui changent véritablement l'aspect du paysage : en cette fin de saison sèche, le vert parfois fluorescent de l'Est contraste avec l'herbe jaunie et les sols desséchés de l'Ouest où nous nous trouvons, au Port. Un bien bel aperçu, dont je vais essayer de profiter encore un petit peu, même si un départ probable se dessine vendredi 30, j'en reparle au prochain article, car la météo prévue nous a conduit à envisager plusieurs scénarios... "

mercredi 28 septembre 2016

Le Piton de la Fournaise


" Tout le monde avait conseillé cette visite incontournable quand on passe à la Réunion : le volcan. Paul était disponible ce lundi 26 pour nous servir de guide pour la journée, et de plus, les conditions s'annonçaient sèches là haut, tout était donc réuni pour une belle visite. Nous sommes ainsi partis au lever du jour du Port pour rejoindre Paul, avec une vue très engageante sur le relief :


Bon ce n'est pas là que se trouve le volcan, il faut en effet rejoindre le sud de l'île, tandis que nous sommes au nord-ouest. En roulant vers le sud, à 6h15 du matin, on pouvait déjà constater que le trafic routier était très chargé dans le sens heureusement opposé au nôtre ! On a roulé vers le sud jusqu'à Saint Pierre,  avec ce type de paysage, où la raideur du relief ne se dément pas :


En bifurquant vers la gauche, vers le relief, la route s'élève fort logiquement très vite, mais j'ai été frappé par l'urbanisation continue sur ces pentes depuis le niveau de la mer jusqu'à quasiment 1500m d'altitude, quand on atteint la plaine des Cafres. Du coup, on se rend moins compte qu'on est en montagne, si ce n'est que la température baisse régulièrement pour devenir, selon mes standards, très agréable. On atteint des paysages très verts, presque boueux, plutôt frais, qui expliquent le nom de "petite Normandie" de ce coin de Réunion :

L'aspect franchement montagneux jure cependant un peu avec cette ambiance quasi normande, mais on y voit les vaches paître tranquillement dans les près, des moutons... On quitte alors les zones habitées pour s'élever davantage vers le volcan, le panorama sur la plaine des Cafres dominée par le piton des Neiges, vieux volcan endormi faisant office de sommet de l'île (3070m) est plutôt sympa !

La route continue de s'élever au delà de 2000m et la végétation change radicalement, devenant très rase, la vue est impressionnante, on sent qu'on est assez haut :


La route serpente, bien délimitée par les pierres blanchies qui servent de repère quand tout ceci se trouve dans le brouillard :
Peu de temps après, on traverse une plaine bien sombre appelée la plaine des Sables, le paysage est vraiment lunaire, magnifique :

Arrivés à la plaine des Sables, on quitte la route goudronnée pour une simple piste, qui dure plusieurs kilomètres jusqu'à l'arrivée. Son état est variable selon la pluviométrie, avec de belles ornières parfois, mais dans l'ensemble on a pas mal progressé, sans être trop secoués :

 En raison de l'altitude élevée, souvent autour de 2200-2300m, on domine nettement les nuages bas, qui apparaissent sous l'horizon, en quelque sorte :

Quelques kilomètres plus loin, on arrive au parking, à l'issue de cette route assez longue mais si étrange, si belle. On se trouve ainsi en surplomb de l'enclos, où se produisent la majorité des éruptions, le panorama est superbe :

Une éruption s'est produite très récemment (le 11 septembre) et nous avons malheureusement manqué ce spectacle à quelques jours près, car elle s'est achevée le 18. De notre observatoire en surplomb de l'enclos, on voyait bien quelques fumerolles résiduelles, en cherchant bien. En conséquence, l'arrêté du préfet maintenait le site en phase de sauvegarde après la fin de l'éruption : site trop dangereux, interdiction d'y accéder et d'aller jusqu'au sommet du piton de la Fournaise qui nous faisait face. Ci-dessous, une vue du rempart sur lequel nous étions, en surplomb :


Vue sur un petit cratère, l'enclos, dominé par le piton de la Fournaise :
Nous avons longé une route de crête vers l'Est durant une demi-heure, qui permettait de se rapprocher légèrement, et surtout de mieux voir les restes de l'éruption très récente, les parties les plus sombres sur la gauche :
 En zoomant de ce côté, on devine la lave refroidie, c'est là que par endroits quelques fumerolles s'échappaient, tandis que les nuages chargés de l'humidité des alizés tentaient de grimper la pente jusqu'au sommet :
Une petite photo souvenir aussi proche du sommet du piton que l'on pouvait l'être ce jour là :

Évidemment ça donne très envie d'y revenir pour aller jusqu'au volcan lui-même, voir le cratère principal (4h aller-retour de marche), traverser l'enclos, ou alors assister à une éruption ! Nous sommes restés une bonne demi-heure sur ce joli point de vue, alors que les nuages tentaient lentement mais sûrement de grignoter du terrain depuis les altitudes plus basses, sur le versant sud-est :

En revenant sur le parking, les nuages avaient un peu progressé, comme c'est souvent le cas en cours de journée, et l'on pouvait observer de jolis jeux d'ombres sur l'enclos :

En redescendant, nous sommes allés prendre un verre au gite du volcan, bien aménagé non loin du parking, on y trouve d'ailleurs une station météo juste à côté :

L'heure du déjeuner s'approchait ensuite, il fallait redescendre, en repassant par la plaine des Sables :


Un peu plus bas une jolie vue au bord de la route, sur une nouvelle vallée bien creuse 

Nous avons par la suite déjeuné à la plaine des Cafres dans un petit resto, avant d'aller visiter la cité du volcan, très bien faite, où l'on apprend plein de choses sur la formation des volcans, de la Réunion, une visite vraiment riche et instructive. Enfin, nous sommes redescendus vers la plaine et la route du littoral, que nous avons longé :

Un peu plus loin :
La journée s'est achevée par un petit tour puis un verre sur le port de Saint Gilles :

Où nous avons pu assister au coucher de soleil. 
Une journée bien remplie donc, alors que les jours passent et que le départ théorique se rapproche, vendredi 30.  Encore un récit de tourisme à venir et je me plongerai dans les détails liés au départ prochain, avec quelques difficultés météo à gérer notamment, à très vite ! "