A l'heure où Georgio est coincé à Johannesburg, ce qui retarde son retour
de 24h vers la France - et vers Marthe et moi…- car son avion partant de
Richards bay a eu 5h de retard et lui a fait rater sa correspondance, je reprends, après un week-end trop chargé
pour le faire avant, la suite du récit de François :
Ciel
limpide au lever du jour, vers 5h45
Les
conteneurs déchargés toute la nuit juste à côté de Bluenote
Après une nuit
moyennement tranquille, en raison du va et vient des engins qui déchargeaient
le cargo à quai juste à côté de nous ("bip bip bip"… intermittents),
nous nous sommes levés tôt, bien déterminés à partir dans la journée. Martial
nous a appelé très tôt pour savoir si nous confirmions le départ dans la
journée, ce qui a permis de lancer les opérations, franchement il y avait un
peu un doute jusque là sur la vitesse à laquelle tout cela se débloquerait… Le
bateau était prêt, pleins faits (eau et diesel), la route établie. A
cette heure là, il restait encore une inconnue : le prix de notre stationnement
au port.
Retour
en ville jeudi matin, avec une vue enfin bien ensoleillée sur la baie !
Pour cela, il
fallait quitter tous les 3 le bateau pour aller tenter de négocier un prix
raisonnable avec le directeur du port, qui parlait un anglais pas facile à
comprendre. Le premier prix annoncé à Georges à notre arrivée, tarif cargo sans
doute, était de 3 600 000 Ariary, plus de 1000 Euros ! Georges leur a expliqué
que même à St Tropez on ne paie pas ce prix là pour 3 jours, surtout pour un
tel niveau de service… Quand nous sommes revenus dans le bureau du directeur du
port, il nous a expliqué qu'il n'avait pu nous obtenir qu'une ristourne de 50%,
que tout se décidait chez les directeurs financiers, à Londres… Donc : 1 783
000 Ariary à payer, environ 500 Euros !
Une
des rues principales de la ville, bien active ce matin
A ce moment là,
on pourrait penser qu'il suffirait de sortir une carte et de régler la note
pour partir, eh bien pas du tout. Il nous a fallu aller récupérer cette somme
en cash à la BNI Madagascar, en ville, où nous ne pensions pas retourner (avec
un autre taxi), et pour cela, retirer à un distributeur automatique qui
fonctionnait (2 sur 3 HS ce matin là), sachant qu'on ne pouvait pas retirer
plus de 200 000 Ar d'un seul coup. J'avais pas mal d'Euros en poche, j'ai pu
les changer et apporter mes 750 000 Ar de contribution pour une sacrée liasse
de billets (160 billets de 10 000, 35 de 5000…)
On peut dire que
nous avons en quelque sorte passé une bonne partie de la matinée de jeudi à la
banque pour réunir la somme entre les distributeurs (il a fallu faire 2 banques
pour en trouver un fonctionnel), le change et finalement verser sur le compte
de la société du port la somme correspondante : victoire ! Nous détenions le
reçu cher payé, et nous étions libres de partir ! Retour à midi au bateau pour
un dernier déjeuner.
Vue
sur la terre malgache en regagnant le port et le bateau
Une
autre vue, un peu plus près du port
Des
zébus au bord de la route
Une
vue sur le port d'Ehoala, Bluenote reste caché derrière le cargo et le quai
L'entrée
du port toujours bien gardée : il nous faut attendre une navette pour faire les
300m qui nous séparent de Bluenote, à 10km/h
La
vue est très agréable juste à côté de l'entrée, avec des barques de pêcheurs
A 14h, deux
lamaneurs sont venus nous aider à détacher les amarres et nous sommes sortis du
port pour la plus grande traversée de mon voyage, environ 5 jours prévus,
évidemment à ajuster selon la météo, qui pouvait nous donner une arrivée
théorique mardi 11 à Richards Bay, si tout se passait bien.
Il
est temps de remonter pour la dernière fois sur Bluenote, le départ est
imminent !
Au
revoir à la fausse baie des galions !
Paul
à la barre à la sortie du chenal du port
Vue
sur la plage de Libanona, de l'autre côté de la baie
J'ai bien
profité de la vue alors que nous nous éloignions de Fort Dauphin vers l'Ouest,
ce qui a dévoilé la côte méridionale malgache que j'avais une certaine hâte de
découvrir. Ce joli spectacle s'est poursuivi jusqu'au coucher de soleil,
alors que les conditions se dégradaient en mer : de plus en plus agitée, houle
face à notre progression, vent défavorable, on savait que ce n'était pas idéal,
mais on se disait qu'on pourrait quand même gagner un peu de temps sur notre
parcours en partant dès jeudi. En réalité, la navigation a été assez pénible ce
jeudi soir : le bateau tapait beaucoup, sur les vagues qui le soulevaient, le
vent de face nous obligeait à tirer des bords, ce qui a duré une bonne partie
de la nuit.
Les
minutes passent et la mer devient plus formée, devant un joli spectacle de la
côte vers l'Ouest
Je suis allé
rapidement m'allonger après le coucher de soleil, alors que les conditions
empiraient encore un peu, et je n'ai pas eu la force de me relever par la suite,
pour aller dîner notamment… Dans ces conditions, une seule chose à faire : le
dos rond, et attendre que ça passe. Pour la première fois, je n'ai donc pas pu
tenir de quart durant cette nuit agitée, heureusement que nous sommes trois et
que Paul et Georges ont pu assurer.
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