They did it
!!
Avec 1 ou
2 équipiers à bord selon les étapes, Georges et Bluenote viennent de boucler la
1ère partie du voyage vers Sète.
Parti de
Sète le 3 avril pour retrouver Bluenote en Australie, j'attends le retour de
mon homme à Sète pour un repos bien mérité de 3 ou 4 semaines, la semaine
prochaine, pendant que Bluenote l'attendra en Afrique du Sud pour la suite de
leurs aventures.
Mais reprenons
là où nous avions laissé Georges, Paul et François : à Fort Dauphin,
Madagascar.
D'abord
le journal de bord de Paul, mon cousin, qui avait embarqué à La Réunion où il
vit.
PAUL : Fort Dauphin / Richards bay - jour 1 et 2
" Jeudi et Vendredi 6 et 7
octobre
Comme
nous le craignions les formalités ont été longues pour quitter Fort Dauphin.
Un dernier coup d'œil sur Fort Dauphin :
Passons
sur les tarifs prohibitifs imposés par le port, mais ensuite il a fallu retourner
en ville pour retirer du cash puis faire un dépôt sur le compte de la société
qui gère le port depuis Londres.
1 785 000
Ariary en espèces (cf photo
dans article précédent) ce qui fait environ 595€ pour 3
jours soit 198€ par jour dans un port industriel avec en prime le bip bip
permanent des engins de manutention portuaire (parfois même la nuit) et dans la
journée, le ronronnement des karchers et des sableuses du chantier de
restauration des structures métalliques des installations dont les résidus
oxydés se déposent en fine poussière noire sur le pont...
Par
comparaison c'était 30€/jour à La Réunion.
Bref,
entre les distributeurs qui ne fonctionnaient pas et les temps d'attente, il
nous a fallu un taxi, deux banques et trois heures rien que pour payer.
Nous
n'étions de retour au bateau qu'à midi et le départ prévu le matin s'est
transformé en début d'après-midi.
Cette
fois ci à 14h00 l'administration portuaire était pile à l'heure et nous avons
pu larguer les amarres et prendre le large aussitôt.
D'autant
plus que contrairement à l'arrivée où ils nous avaient envoyé une pilotine et
un pilote à bord, cette fois-ci nous avons pu faire le départ depuis le quai.
Dès la
sortie du chenal matérialisé par des bouées, nous avons mis le bateau face au
vent pour envoyer La GV (Grand Voile) et dérouler le Foc avant de piquer au 180
vers la pointe sud de Madagascar.
Derniers aperçus de Madagascar :
Malheureusement
les conditions de vent et de mer étaient défavorables avec un vent pile dans le
nez et une houle bâbord résiduelle du coup de vent qui nous avait obligés à
prévoir l'escale de Mada.
Nous
avons donc dû commencer par tirer des bords en nous appuyant au moteur tout
l'après midi et presque toute la nuit.
En
prenant mon quart à 3h00 nous faisions route péniblement au Sud puis à l'ouest
mais avec un vent de sud-ouest refusant qui m'obligeait à corriger en
permanence le cap de quelques degrés vers le nord.
Au bout
d'une heure bien avant d'avoir atteint le waypoint fixé par Georges pour
virer au Sud, le vent et la vitesse étaient tombés trop bas pour que nous
puissions faire route correcte sans parler du cap qui devenait plus que
décevant.
Je
décidais donc de réveiller Georges pour faire le virement de bord plus tôt que
prévu mais comme il dormait profondément j'ai finalement envoyé le virement seul.
Sur ce
nouveau bord la situation était nettement plus satisfaisante avec enfin une
route sud/sud ouest à 5 nœuds toujours avec l'appui du moteur mais cette fois
ci dans la bonne direction.
Plusieurs
cargos dans la nuit nous ont croisés ou dépassés car cette pointe Sud de
Madagascar est un point de contournement obligé pour les bateaux en route
depuis l'Afrique du Sud vers l'Asie et retour.
Au matin
le vent était rentré et nous avons pu couper le moteur et mettre plus d'ouest
dans notre route tandis que la houle résiduelle avait presque disparu et que le
soleil se levait dans un magnifique ciel bleu.
Avec en
prime le retour des baleines et donc de François accompagné de son appareil
photo !
Bref des
conditions bien plus réjouissantes.
Ces
bonnes conditions ont perduré toute la journée de vendredi nous permettant de
combler une partie du retard pris dans la nuit précédente avec des conditions
de navigation idylliques où le bateau glisse sans forcer sur une mer belle
et sous un beau ciel bleu qui nous a accompagné jusqu'au magnifique soleil
couchant pile dans l'axe du bateau, preuve étant s'il en était besoin que nous
allons bien vers l'ouest !
C'était
donc l'heure du coucher, à commencer par les baleines en fin d'après-midi puis
le soleil qui emmena le jour avec lui ainsi que les derniers reliefs lointains
de la côte Sud de Madagascar et enfin moi vers 21h00 en prévision de mon quart
de 3h00 du mat. Malheureusement ce fut aussi celui du vent qui sans aucune
autorisation ni consultation de l'équipage décida d'aller ce coucher également
! Cela ne fit pas l'affaire du moteur que Georges du réveiller sans lui
demander son avis non plus, mais il est vrai qu'il avait dormi toute la
journée...
Lors de
ma prise de quart à 3h00 c'était toujours le cas : le bateau avançait
tranquillement à 5 nœuds sur une mère calme et sous un ciel magnifiquement
étoilé.
(NDT. Voilà un joli lapsus de Paul : la
"mère" calme, lapsus que je fais sans cesse moi-même)
Plus
aucun navire ni en vue ni sur l'AIS car depuis que nous avons dégagé la pointe
Sud de Mada vers l'ouest, nous ne semblons plus sur un axe de passage
principal.
Tout le
monde dort, seul le ronronnement du moteur trouble la nuit."
Paul
Super nouvelle ! Ça sent les 1ères retrouvailles pour captain giorgio et Alex. ..
RépondreSupprimerYessss !
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