dimanche 16 octobre 2016

François - Départ pour la grande traversée



A l'heure où Georgio est coincé à Johannesburg, ce qui retarde son retour de 24h vers la France - et vers Marthe et moi…- car son avion partant de Richards bay a eu 5h de retard et lui a fait rater sa correspondance,  je reprends, après un week-end trop chargé pour le faire avant, la suite du récit de François :

Jeudi 6 Octobre


Ciel limpide au lever du jour, vers 5h45
Les conteneurs déchargés toute la nuit juste à côté de Bluenote
  

Après une nuit moyennement tranquille, en raison du va et vient des engins qui déchargeaient le cargo à quai juste à côté de nous ("bip bip bip"… intermittents), nous nous sommes levés tôt, bien déterminés à partir dans la journée. Martial nous a appelé très tôt pour savoir si nous confirmions le départ dans la journée, ce qui a permis de lancer les opérations, franchement il y avait un peu un doute jusque là sur la vitesse à laquelle tout cela se débloquerait… Le bateau était prêt, pleins faits (eau et diesel), la route établie.  A cette heure là, il restait encore une inconnue : le prix de notre stationnement au port.



Retour en ville jeudi matin, avec une vue enfin bien ensoleillée sur la baie !

Pour cela, il fallait quitter tous les 3 le bateau pour aller tenter de négocier un prix raisonnable avec le directeur du port, qui parlait un anglais pas facile à comprendre. Le premier prix annoncé à Georges à notre arrivée, tarif cargo sans doute, était de 3 600 000 Ariary, plus de 1000 Euros ! Georges leur a expliqué que même à St Tropez on ne paie pas ce prix là pour 3 jours, surtout pour un tel niveau de service… Quand nous sommes revenus dans le bureau du directeur du port, il nous a expliqué qu'il n'avait pu nous obtenir qu'une ristourne de 50%, que tout se décidait chez les directeurs financiers, à Londres… Donc : 1 783 000 Ariary à payer, environ 500 Euros !



Une des rues principales de la ville, bien active ce matin



A ce moment là, on pourrait penser qu'il suffirait de sortir une carte et de régler la note pour partir, eh bien pas du tout. Il nous a fallu aller récupérer cette somme en cash à la BNI Madagascar, en ville, où nous ne pensions pas retourner (avec un autre taxi), et pour cela, retirer à un distributeur automatique qui fonctionnait (2 sur 3 HS ce matin là), sachant qu'on ne pouvait pas retirer plus de 200 000 Ar d'un seul coup. J'avais pas mal d'Euros en poche, j'ai pu les changer et apporter mes 750 000 Ar de contribution pour une sacrée liasse de billets (160 billets de 10 000, 35 de 5000…)



On peut dire que nous avons en quelque sorte passé une bonne partie de la matinée de jeudi à la banque pour réunir la somme entre les distributeurs (il a fallu faire 2 banques pour en trouver un fonctionnel), le change et finalement verser sur le compte de la société du port la somme correspondante : victoire ! Nous détenions le reçu cher payé, et nous étions libres de partir ! Retour à midi au bateau pour un dernier déjeuner. 



Vue sur la terre malgache en regagnant le port et le bateau
 


Une autre vue, un peu plus près du port



Des zébus au bord de la route
 



Une vue sur le port d'Ehoala, Bluenote reste caché derrière le cargo et le quai
 



L'entrée du port toujours bien gardée : il nous faut attendre une navette pour faire les 300m qui nous séparent de Bluenote, à 10km/h
 



La vue est très agréable juste à côté de l'entrée, avec des barques de pêcheurs



A 14h, deux lamaneurs sont venus nous aider à détacher les amarres et nous sommes sortis du port pour la plus grande traversée de mon voyage, environ 5 jours prévus, évidemment à ajuster selon la météo, qui pouvait nous donner une arrivée théorique mardi 11 à Richards Bay, si tout se passait bien.


Il est temps de remonter pour la dernière fois sur Bluenote, le départ est imminent !



Au revoir à la fausse baie des galions !
 



Paul à la barre à la sortie du chenal du port
 



Vue sur la plage de Libanona, de l'autre côté de la baie



J'ai bien profité de la vue alors que nous nous éloignions de Fort Dauphin vers l'Ouest, ce qui a dévoilé la côte méridionale malgache que j'avais une certaine hâte de découvrir.  Ce joli spectacle s'est poursuivi jusqu'au coucher de soleil, alors que les conditions se dégradaient en mer : de plus en plus agitée, houle face à notre progression, vent défavorable, on savait que ce n'était pas idéal, mais on se disait qu'on pourrait quand même gagner un peu de temps sur notre parcours en partant dès jeudi. En réalité, la navigation a été assez pénible ce jeudi soir : le bateau tapait beaucoup, sur les vagues qui le soulevaient, le vent de face nous obligeait à tirer des bords, ce qui a duré une bonne partie de la nuit.







Les minutes passent et la mer devient plus formée, devant un joli spectacle de la côte vers l'Ouest




Je suis allé rapidement m'allonger après le coucher de soleil, alors que les conditions empiraient encore un peu, et je n'ai pas eu la force de me relever par la suite, pour aller dîner notamment… Dans ces conditions, une seule chose à faire : le dos rond, et attendre que ça passe. Pour la première fois, je n'ai donc pas pu tenir de quart durant cette nuit agitée, heureusement que nous sommes trois et que Paul et Georges ont pu assurer.


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